You are currently viewing La crise des généralistes en France
Single tree in a sands storm in desert Sahara, Morocco

La crise des généralistes en France

Le nombre de médecins n’a jamais été suffisant en France au point de parler de pénurie dans certaines zones. La cause est le nombre de généralistes en baisse et le vieillissement des praticiens (d’après l’Atlas 2015 de la démographie médicale (PDF)). Le Conseil national de l’ordre des médecins (Cnom) a dès lors tiré la sonnette d’alarme en annonçant que la France va prochainement manquer de médecins généralistes.

Baisse de nombre de médecin généralistes en France

La chute des effectifs a atteint 6,5% depuis 2007 et devrait grimper à 12% d’ici à 2020. Ainsi si l’Hexagone compte de moins en moins de généralistes, les effectifs de médecins spécialistes, eux, continuent de grimper: + 6% depuis 2007. Et tant que cette tendance persiste, les spécialistes – excepté les chirurgiens – seront plus nombreux d’ici à 2020 que les généralistes : soit 88.158 pour les premiers contre 86.203 pour les seconds, selon les prévisions du Cnom. Le Cnom estime que la tendance va se poursuivre et la France devrait compter environ 54 000 généralistes en 2020 et les nouveaux praticiens semblent plus attirés par la profession de chirurgien, dont les effectifs ont augmenté de 25,7% depuis 2007, ou certaines spécialités. La baisse est par ailleurs due au syndrome de l’épuisement professionnel des généralistes dont  66% ont avoué dans un sondage du syndicat des internes des hôpitaux de Paris (SIHP) qu’ils sont prêts à cesser d’exercer la médecine. La spécialisation est en constante augmentation avec 6% de nouveaux spécialistes par an. Les étudiants préfèrent s’orienter plus vers la pédiatrie ou la gynécologie que la médecine générale.

Des médecins de plus en plus âgés

On a compté 281 087 médecins au 1er janvier 2015, c’est-à-dire 1,7% de plus par rapport à 2014. Cela s’explique par le nombre de médecins retraités. Plus d’un médecin généraliste retraité sur cinq (22,4%) continue d’exercer, soit une augmentation de 13,3 % par rapport à 2014. Et au fil des années les médecins en activité régulière vieillissent. Plus du quart (26,4%) ont 60 ans ou plus et la moyenne est de 51,5 ans.

Les inégalités régionales

Huit régions sont marquées par une densité médicale supérieure à la moyenne nationale de 281,4 médecins pour 100 000 habitants. La Picardie est la région la moins bien dotée, avec 230,9 médecins pour 100 000 habitants, devant le Centre (235,3). Quant à la Provence-Alpes-Côte-d’Azur, elle possède la plus forte densité avec 352 médecins pour 100 000 habitants, devant l’Ile-de-France (346,3). La baisse des effectifs dans certaines régions s’explique par leur manque d’attractivité. D’où la difficulté de décrocher un rdv médical dans les délais les plus courts.

Solution

Pour enrayer quelque peu la pénurie, il faut d’abord recruter des intérimaires ou encore faire appel aux médecins disposant d’un diplôme européen. Idem pour certaine médecins hors UE, sous contrôle du ministère de la santé.  L’ouverture des frontières à la population médicale est l’idéal pour lutter contre le désert médical.